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Art contemporain et déficience visuelle
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    • Exposition Jun Nguyen-Hatsushiba à la Fondation Espace Ecureuil : Fiche de salle

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    • Avec le soutien de la DRAC de Midi-Pyrénées
  • #1
    La photo, la vidéo et le son
    Jun Nguyen-Hatsushiba - Fondation espace écureuil - Toulouse 

    Jun Nguyen-Hatsushiba

    Jun Nguyen-Hatsushiba est un plasticien japonais-vietnamien, né en 1968. Enfant, il grandit aux États-Unis, fait ses études d'art à Chicago. Il a vécu ces seize dernières années à Ho Chi-Minh-Ville.

    Toute son œuvre est empreinte du poids de la tradition, de l'identité de son peuple, de la diaspora qui a suivi la guerre. Pour autant, le travail du plasticien n'est pas un documentaire historique, mais bien une œuvre poétique aux images et aux sons envoûtants.
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    Jun Nguyen-Hatsushiba est un plasticien japonais-vietnamien, né en
    1968. Enfant, il grandit aux États-Unis, fait ses études d'art à Chicago.
    Il a vécu ces seize dernières années à Ho-Chi-Minh-Ville.

    Toute son œuvre est empreinte du poids de la tradition, de l'identité de son peuple, de la diaspora qui a suivi la guerre. Pour autant, le travail du plasticien n'est pas un documentaire historique, mais bien une œuvre poétique aux images et aux sons envoûtants. Et, au delà de sa propre histoire, Jun Nguyen-Hatsushiba parle d'une époque contemporaine qui nous mène tous sur les chemins. Dans nos vies, nous allons vers…

    Vers un ailleurs, quel qu'il soit, toujours à la recherche d'un bonheur.
    Il y a bien sûr, la réalité du monde, les réfugiés politiques, économiques, dont la survie dépend d'un départ de chez soi, d'un accueil ailleurs. Mais, il y a aussi, de manière métaphorique, dans l'œuvre de Nguyen-Hatsushiba, une volonté de déplacement de soi, matériel, spirituel (dans la série 49 fois,
    49 mètres, notamment). Il est rare, dans nos vies contemporaines de rester au même endroit, de naître et mourir dans le même village, dans la même ville, dans le même pays … C'est de cela que parle l'oeuvre de cet artiste : ce que nous quittons, ce que nous trouvons, ce que nous espérons et cherchons activement.

    Pour cela, le corps de l'artiste est en action (l'artiste court, projet d'une vie : celui de parcourir les 12 756,3 kilomètres que forme la ligne droite qui traverse la Terre). Cet acte archaïque qu'est la course se transforme ici en un geste artistique, secondé par la technologie (une montre GPS). Ainsi, par le corps
    de l'artiste, la ville est repensée comme territoire poétique, dessiné : celui de la communauté (Yokohama et son sakura), celui de la fable de Jack et le haricot magique (la grande feuille chlorophilisée de Canton) … Le corps devient un outil, il traduit la pensée.

    Le travail artistique, ici, réinterroge le medium sans cesse : la forme documentaire du coureur s'épuisant, filmé dans les rues ou photographie au support éphémère, remplissant les murs ou encore vidéos transformant le paysage en fable poétique. Ces différents médiums prennent place et forme en fonction des espaces d'exposition (pour ici la seule série Breithing is free (libre de respirer). Soit une seule et même œuvre qui dit bien le peu d'importance du Comment qui n'a de pertinence que lorsqu'il est au service du Quoi.

    Quoi, alors, dans la série des vidéos de Memorial project ? Le corps, encore, et l'eau. Dualité. Respirer est à nouveau questionné dans ces vidéos. Pour Jun Nguyen-Hatsushiba, respirer c'est à la fois, la gratuité (peut-être la seule chose accessible à certains, aujourd'hui) et la liberté, le souffle pour allez vers …
    Ces vidéos, véritables courts métrages (Jun Nguyen- Hatsushiba en fait également la musique), mettent en scène les corps des nageurs, empêchés (il faut remonter à la surface pour respirer), entravés (les cyclos), harnachés (de masque pour respirer) … qui néanmoins, avancent sous l'eau. Là encore, archaïsme (nager) et technologie se mêlent pour dire l'éternelle histoire de l'homme : allez vers.

    Jun Nguyen-Hatsushiba est un plasticien japonais-vietnamien, né en
    1968. Enfant, il grandit aux États-Unis, fait ses études d'art à Chicago.
    Il a vécu ces seize dernières années à Ho-Chi-Minh-Ville.

    Toute son œuvre est empreinte du poids de la tradition, de l'identité de son peuple, de la diaspora qui a suivi la guerre. Pour autant, le travail du plasticien n'est pas un documentaire historique, mais bien une œuvre poétique aux images et aux sons envoûtants. Et, au delà de sa propre histoire, Jun Nguyen-Hatsushiba parle d'une époque contemporaine qui nous mène tous sur les chemins. Dans nos vies, nous allons vers…

    Vers un ailleurs, quel qu'il soit, toujours à la recherche d'un bonheur.
    Il y a bien sûr, la réalité du monde, les réfugiés politiques, économiques, dont la survie dépend d'un départ de chez soi, d'un accueil ailleurs. Mais, il y a aussi, de manière métaphorique, dans l'œuvre de Nguyen-Hatsushiba, une volonté de déplacement de soi, matériel, spirituel (dans la série 49 fois,
    49 mètres, notamment). Il est rare, dans nos vies contemporaines de rester au même endroit, de naître et mourir dans le même village, dans la même ville, dans le même pays … C'est de cela que parle l'oeuvre de cet artiste : ce que nous quittons, ce que nous trouvons, ce que nous espérons et cherchons activement.

    Pour cela, le corps de l'artiste est en action (l'artiste court, projet d'une vie : celui de parcourir les 12 756,3 kilomètres que forme la ligne droite qui traverse la Terre). Cet acte archaïque qu'est la course se transforme ici en un geste artistique, secondé par la technologie (une montre GPS). Ainsi, par le corps
    de l'artiste, la ville est repensée comme territoire poétique, dessiné : celui de la communauté (Yokohama et son sakura), celui de la fable de Jack et le haricot magique (la grande feuille chlorophilisée de Canton) … Le corps devient un outil, il traduit la pensée.

    Le travail artistique, ici, réinterroge le medium sans cesse : la forme documentaire du coureur s'épuisant, filmé dans les rues ou photographie au support éphémère, remplissant les murs ou encore vidéos transformant le paysage en fable poétique. Ces différents médiums prennent place et forme en fonction des espaces d'exposition (pour ici la seule série Breithing is free (libre de respirer). Soit une seule et même œuvre qui dit bien le peu d'importance du Comment qui n'a de pertinence que lorsqu'il est au service du Quoi.

    Quoi, alors, dans la série des vidéos de Memorial project ? Le corps, encore, et l'eau. Dualité. Respirer est à nouveau questionné dans ces vidéos. Pour Jun Nguyen-Hatsushiba, respirer c'est à la fois, la gratuité (peut-être la seule chose accessible à certains, aujourd'hui) et la liberté, le souffle pour allez vers …
    Ces vidéos, véritables courts métrages (Jun Nguyen- Hatsushiba en fait également la musique), mettent en scène les corps des nageurs, empêchés (il faut remonter à la surface pour respirer), entravés (les cyclos), harnachés (de masque pour respirer) … qui néanmoins, avancent sous l'eau. Là encore, archaïsme (nager) et technologie se mêlent pour dire l'éternelle histoire de l'homme : allez vers.

    La photographie

    La photographie est une représentation du réel. Quelle soit argentique ou numérique, elle "fait image" via une capture mécanique qui se veut être le plus proche du regard. C'est la "camera obscura" que l'on porte à son oeil pour figer l'instant présent et le garder en mémoire.
    lire la suite

    La photographie est une représentation du réel. Qu'elle soit argentique ou numérique, elle "fait image" via une capture mécanique qui se veut être le plus proche du regard. C'est la "camera obscura" que l'on porte à son oeil pour figer l'instant présent et le garder en mémoire.
    Cadrage, point de vue, taille, couleur, contraste, ... : toutes ces données donnent du sens à la représentation du monde et au parti pris de l'artiste.


     
    Breathing is Free: 12,756.3 - Jack and the Guangzhou Bodhi Leaf, 180 km, 2011   /  Breathing is Free : 12,756.3 - Ho Chi Minh City, Water Hyacinth,118.3 km

    Dans cette exposition, les photos sont marouflées aux murs et de très grande taille (jusqu'à 5 mètres). Elles représentent des vues aériennes de différentes villes du monde (Manchester, Canton, Luang Prabang Root, Ho Chi Minh City). Il s'agit de vues satellite. La plupart comportent un tracé en surbrillance vert qui dessine un motif végétal : une feuille, une fleur, une racine ...
    On imagine facilement que le motif mis en évidence fait référence à un parcours réalisé. L'artiste "dessine à même le sol" : il trace des motifs végétaux en courant dans les villes. Pour cela, il s'aide d'un GPS qui lui permet de reproduire sur le terrain ("pour de vrai") ce qu'il a conçu à partir d'un code (dessin numérique immatériel).
    La photographie fonctionne ici comme un témoin, matérialisant le parcours de cette course gigantesque qui trace un motif végétal (du vivant) se superposant à l'urbanisme de la ville. L'image fixe transpose les milliards de mouvements réalisés par l'artiste dans sa course, les centaines de kilomètres parcourus et les centaines d'heures nécessaires.
    L'espace-temps est condensé en un seul cliché.

    Comment peut-on transmettre une photographie à un public déficient visuel?
    Sa description est-elle suffisante?
    Peut-on, doit-on, en toucher les contours pour appréhender sa taille et sa qualité de présentation (sous verre, marouflage, contre-collage) ?
    Faut-il prévoir une version en relief ? (thermoformage ou thermogonflage)
    Doit-on renoncer à présenter des photos ?

    La photographie est une représentation du réel. Qu'elle soit argentique ou numérique, elle "fait image" via une capture mécanique qui se veut être le plus proche du regard. C'est la "camera obscura" que l'on porte à son oeil pour figer l'instant présent et le garder en mémoire.
    Cadrage, point de vue, taille, couleur, contraste, ... : toutes ces données donnent du sens à la représentation du monde et au parti pris de l'artiste.


     
    Breathing is Free: 12,756.3 - Jack and the Guangzhou Bodhi Leaf, 180 km, 2011   /  Breathing is Free : 12,756.3 - Ho Chi Minh City, Water Hyacinth,118.3 km

    Dans cette exposition, les photos sont marouflées aux murs et de très grande taille (jusqu'à 5 mètres). Elles représentent des vues aériennes de différentes villes du monde (Manchester, Canton, Luang Prabang Root, Ho Chi Minh City). Il s'agit de vues satellite. La plupart comportent un tracé en surbrillance vert qui dessine un motif végétal : une feuille, une fleur, une racine ...
    On imagine facilement que le motif mis en évidence fait référence à un parcours réalisé. L'artiste "dessine à même le sol" : il trace des motifs végétaux en courant dans les villes. Pour cela, il s'aide d'un GPS qui lui permet de reproduire sur le terrain ("pour de vrai") ce qu'il a conçu à partir d'un code (dessin numérique immatériel).
    La photographie fonctionne ici comme un témoin, matérialisant le parcours de cette course gigantesque qui trace un motif végétal (du vivant) se superposant à l'urbanisme de la ville. L'image fixe transpose les milliards de mouvements réalisés par l'artiste dans sa course, les centaines de kilomètres parcourus et les centaines d'heures nécessaires.
    L'espace-temps est condensé en un seul cliché.

    Comment peut-on transmettre une photographie à un public déficient visuel?
    Sa description est-elle suffisante?
    Peut-on, doit-on, en toucher les contours pour appréhender sa taille et sa qualité de présentation (sous verre, marouflage, contre-collage) ?
    Faut-il prévoir une version en relief ? (thermoformage ou thermogonflage)
    Doit-on renoncer à présenter des photos ?

    La vidéo

    La vidéo regroupe l'ensemble des techniques permettant l'enregistrement ainsi que la restitution d'images animées, accompagnées ou non de son, sur un support électronique et non de type photochimique.
    Le mot « vidéo » vient du latin « video » qui signifie : « je vois ». lire la suite

    La vidéo regroupe l'ensemble des techniques permettant l'enregistrement ainsi que la restitution d'images animées, accompagnées ou non de son, sur un support électronique et non de type photochimique.
    Le mot « vidéo » vient du latin « video » qui signifie : « je vois ».

    La vidéo a une durée définie (avec un début et une fin). Elle inclut souvent une narration. Elle renvoie à elle seule aux notions de mouvement, de déplacement, de temps. Il y a de nombreuses manières de présenter de la vidéo : immense projection où le corps du visiteur "entre" dans l'image, diffusion via un téléviseur, ... Comme pour toutes oeuvres, ses modalités d'exposition sont déterminantes pour sa réception et orientent son sens de lecture.

    Breathing is Free: 12,756.3 - Jack and the Guangzhou Bodhi Leaf, 180 km, 2011

      

    Breathing is Free : 12,756.3 - Japan, Hopes & Recovery, 1,789 km, vidéo, 2011
    Breathing is free : 12,756.3 - Toulouse, 49 Meters 49 Times, vidéo, 2013

    Memorial Project Nha Trang, Vietnam - Towards the Complex - For the Courageous, the Curious and the Cowards, vidéo, 2001

    Dans l'exposition de Jun Nguyen-Hatsushiba, des vidéos sont diffusées sur des téléviseurs à l'entrée de l'exposition, d'autres sont projetées en grand, directement sur les murs. On y voit essentiellement des corps en mouvement : certains courent à travers des paysages plutôt urbains, d'autres sont sous l'eau et résistent à la pression et au manque d'air, d'autres encore sont plus évanescents et semblent se déplacer au ralenti. Parmi ces corps, on reconnaît celui de l'artiste qui y figure le plus souvent.

    > Dans la série de 8 écrans Breathing is Free: 12,756.3, on retrouve l'artiste courirant dans 8 villes du monde, dans des environnements différents (campagnes d'Asie, mégapoles occidentales...). Ces écrans sont à mettre en relation avec les photographies satellite attenantes qui matérialisent l'ensemble de la course, ville par ville.

    > Dans Breathing is free : 12,756.3 - Toulouse, 49 Meters 49 Times, Jun traverse le porche reliant le centre de la ville (la place du Capitole) à l'extérieur de la ville, renvoyant à (son) arrivée à Toulouse. Il apparaît comme un fantôme, l'image est floue et au ralenti. Il s'agit d'un superposition de 49 images correspondant aux 49 courses de 49 mètres (la distance du porche) que Jun a réalisé. 49 étant le nombre de jours nécessaires à l'âme d'un défunt pour s'élever et quitter la maison.

    > Les Memorial Project (série de 3 vidéos) qui se passent sous l'eau sont des témoignages politiques et historiques liés aux drames du Viet-Nam ou du Japon. Les scènes d'exode (pousse pousse) ou de fête (dragon du nouvel an) ainsi rejouées sous l'eau, avec ses grandes difficultés de réalisation (manque d'air, pression de l'eau ...) comme de tournage, symbolise avec poésie la violence des peuples à travers l'histoire (guerre du Viet-Nam, accident chimique dans la mer du Japon..).

    Sans être des documentaires, ces œuvres témoignent de faits sociaux et historiques. L'ambiance apportée par l'image (environnement choisi : fonds marins...) et son traitement (ralenti, couleurs contrastées...) inscrivent les évènements phares (et passés) dans une fiction poétique. 

    Quelles difficultés de réception d'une œuvre vidéo par un visiteur déficient visuel?
    - Une traduction du mouvement peut-elle être envisagée pour le public déficient visuel, qu'elle soit corporelle ou sonore ?
    - Comment rendre compte de la matérialité des images?
    Via une description verbale? Une mise en scène parallèle?
    - Comment envisager un autre contexte de présentation (nécessaire obscurité pour une vidéo-projection) et aider les malvoyants à envisager une partie des images (renforcement des contrastes...)

    La vidéo regroupe l'ensemble des techniques permettant l'enregistrement ainsi que la restitution d'images animées, accompagnées ou non de son, sur un support électronique et non de type photochimique.
    Le mot « vidéo » vient du latin « video » qui signifie : « je vois ».

    La vidéo a une durée définie (avec un début et une fin). Elle inclut souvent une narration. Elle renvoie à elle seule aux notions de mouvement, de déplacement, de temps. Il y a de nombreuses manières de présenter de la vidéo : immense projection où le corps du visiteur "entre" dans l'image, diffusion via un téléviseur, ... Comme pour toutes oeuvres, ses modalités d'exposition sont déterminantes pour sa réception et orientent son sens de lecture.

    Breathing is Free: 12,756.3 - Jack and the Guangzhou Bodhi Leaf, 180 km, 2011

      

    Breathing is Free : 12,756.3 - Japan, Hopes & Recovery, 1,789 km, vidéo, 2011
    Breathing is free : 12,756.3 - Toulouse, 49 Meters 49 Times, vidéo, 2013

    Memorial Project Nha Trang, Vietnam - Towards the Complex - For the Courageous, the Curious and the Cowards, vidéo, 2001

    Dans l'exposition de Jun Nguyen-Hatsushiba, des vidéos sont diffusées sur des téléviseurs à l'entrée de l'exposition, d'autres sont projetées en grand, directement sur les murs. On y voit essentiellement des corps en mouvement : certains courent à travers des paysages plutôt urbains, d'autres sont sous l'eau et résistent à la pression et au manque d'air, d'autres encore sont plus évanescents et semblent se déplacer au ralenti. Parmi ces corps, on reconnaît celui de l'artiste qui y figure le plus souvent.

    > Dans la série de 8 écrans Breathing is Free: 12,756.3, on retrouve l'artiste courirant dans 8 villes du monde, dans des environnements différents (campagnes d'Asie, mégapoles occidentales...). Ces écrans sont à mettre en relation avec les photographies satellite attenantes qui matérialisent l'ensemble de la course, ville par ville.

    > Dans Breathing is free : 12,756.3 - Toulouse, 49 Meters 49 Times, Jun traverse le porche reliant le centre de la ville (la place du Capitole) à l'extérieur de la ville, renvoyant à (son) arrivée à Toulouse. Il apparaît comme un fantôme, l'image est floue et au ralenti. Il s'agit d'un superposition de 49 images correspondant aux 49 courses de 49 mètres (la distance du porche) que Jun a réalisé. 49 étant le nombre de jours nécessaires à l'âme d'un défunt pour s'élever et quitter la maison.

    > Les Memorial Project (série de 3 vidéos) qui se passent sous l'eau sont des témoignages politiques et historiques liés aux drames du Viet-Nam ou du Japon. Les scènes d'exode (pousse pousse) ou de fête (dragon du nouvel an) ainsi rejouées sous l'eau, avec ses grandes difficultés de réalisation (manque d'air, pression de l'eau ...) comme de tournage, symbolise avec poésie la violence des peuples à travers l'histoire (guerre du Viet-Nam, accident chimique dans la mer du Japon..).

    Sans être des documentaires, ces œuvres témoignent de faits sociaux et historiques. L'ambiance apportée par l'image (environnement choisi : fonds marins...) et son traitement (ralenti, couleurs contrastées...) inscrivent les évènements phares (et passés) dans une fiction poétique. 

    Quelles difficultés de réception d'une œuvre vidéo par un visiteur déficient visuel?
    - Une traduction du mouvement peut-elle être envisagée pour le public déficient visuel, qu'elle soit corporelle ou sonore ?
    - Comment rendre compte de la matérialité des images?
    Via une description verbale? Une mise en scène parallèle?
    - Comment envisager un autre contexte de présentation (nécessaire obscurité pour une vidéo-projection) et aider les malvoyants à envisager une partie des images (renforcement des contrastes...)

    Le son

    Le son apporte des informations et impose une atmosphère. Lorsqu'il est associé à une image (fixe ou en mouvement), il peut ne pas "redire" ce à quoi renvoie l'image, mais il peut compléter ou apporter un tout autre sens. lire la suite

    Le son apporte des informations et impose une atmosphère. Lorsqu'il est associé à une image (fixe ou en mouvement), il peut ne pas "redire" ce à quoi renvoie l'image, mais il peut compléter ou apporter un tout autre sens.


     
    Memorial Project Minamata : Neither Either nor Neither - A Love Story - vidéo,16 min., 2002-2003

    Memorial Project Nha Trang, Vietnam - Towards the Complex - For the Courageous, the Curious and the Cowards, vidéo, 2001

    Trois des vidéos de l'exposition comportent du son. Il fait percevoir l'univers sous marin des images additionné d'éléments musicaux et de sons d'ambiances (nappes sonores) plutôt inquiétants. En plus des bruits d'eau (bulle, respiration, mouvement de l'eau...), il a des apports musicaux extérieurs (tambours, musique acoustique et électronique).
    Le tout est diffusé à un niveau sonore assez élevé, les basses sont pénétrantes, à tel point que le corps les reçoit assez vivement.
    Composé par l'artiste lui-même, il fait entièrement partie de la création de l'œuvre et n'est pas indissociable des images.Globalement, l'ambiance sonore vient dramatiser les images.

    Le son est un atout majeur pour les déficients visuels, il offre une lecture du monde, un support pour l'imaginaire, une possibilité d'y associer des images mentales.
    Une approche strictement sonore de la vidéo peut-elle suffire pour percevoir l'œuvre ?
    Que nous dit une œuvre quand on ne la reçoit qu'en partie ?
    Faut-il la compléter par une description du déroulé visuel de la vidéo, par une approche du  mouvement ?
    Faut-il renoncer à transmettre ce que les images proposent ?

    Voir la fiche PDF "Voir avec les oreilles"

    Le son apporte des informations et impose une atmosphère. Lorsqu'il est associé à une image (fixe ou en mouvement), il peut ne pas "redire" ce à quoi renvoie l'image, mais il peut compléter ou apporter un tout autre sens.


     
    Memorial Project Minamata : Neither Either nor Neither - A Love Story - vidéo,16 min., 2002-2003

    Memorial Project Nha Trang, Vietnam - Towards the Complex - For the Courageous, the Curious and the Cowards, vidéo, 2001

    Trois des vidéos de l'exposition comportent du son. Il fait percevoir l'univers sous marin des images additionné d'éléments musicaux et de sons d'ambiances (nappes sonores) plutôt inquiétants. En plus des bruits d'eau (bulle, respiration, mouvement de l'eau...), il a des apports musicaux extérieurs (tambours, musique acoustique et électronique).
    Le tout est diffusé à un niveau sonore assez élevé, les basses sont pénétrantes, à tel point que le corps les reçoit assez vivement.
    Composé par l'artiste lui-même, il fait entièrement partie de la création de l'œuvre et n'est pas indissociable des images.Globalement, l'ambiance sonore vient dramatiser les images.

    Le son est un atout majeur pour les déficients visuels, il offre une lecture du monde, un support pour l'imaginaire, une possibilité d'y associer des images mentales.
    Une approche strictement sonore de la vidéo peut-elle suffire pour percevoir l'œuvre ?
    Que nous dit une œuvre quand on ne la reçoit qu'en partie ?
    Faut-il la compléter par une description du déroulé visuel de la vidéo, par une approche du  mouvement ?
    Faut-il renoncer à transmettre ce que les images proposent ?

    Voir la fiche PDF "Voir avec les oreilles"

    L'installation

    L'Installation est un terme large pour désigner une œuvre ou un ensemble d'œuvres présentées dans un espace (intérieur ou extérieur). Le lien à cet espace est souvent fort et loin d'être anodin ainsi que le lien des "objets" les uns par rapport aux autres. L'installation peut prendre toutes sortes de formes et de dimensions différentes. Elle développe un environnement global où tous les sens sont sollicités. C'est le corps, dans son ensemble,(et non plus seulement l'œil) qui reçoit l'œuvre. lire la suite

    L'Installation est un terme large pour désigner une œuvre ou un ensemble d'œuvres présentées dans un espace (intérieur ou extérieur). Le lien à cet espace est souvent fort et loin d'être anodin ainsi que le lien des "objets" les uns par rapport aux autres. L'installation peut prendre toutes sortes de formes et de dimensions différentes. Elle développe un environnement global où tous les sens sont sollicités. C'est le corps, dans son ensemble (et non plus seulement l'œil) qui reçoit l'œuvre.


       

    Sans titre, installation, 2014

    L'installation de Nguyen-Hatsushiba consiste en une série d'environ 2 000 personnages miniatures (utilisés d'ordinaire pour les maquettes des architectes) disposés entre les briques du mur d'entrée du lieu d'exposition. Tous les personnages se dirigent dans la même direction, vers la droite. Ils marchent "vers" ... Exode, chemin de vie, avancée... autant de lectures possibles.
    L'installation est volontairement discrète et on peut facilement passer à côté sans la voir.

    En quoi l'installation, forme récurrente de l'art contemporain, fait particulièrement écho aux problématiques de la déficience visuelle et quelles sont les rencontres possibles?
    Comment amener un public déficient visuel à appréhender ces pratiques artistiques contemporaines devenues monnaie courante?
    Comment transmettre le contenu d'une œuvre que le toucher ne renseigne pas ?
    Est-ce que le corps pourrait devenir l'un des réceptacles de l'émotion ?

    Voir aussi la rubrique INSTALLATION où l'œuvre de Michael Beutler "Pippeline Field" est présentée en détail

    L'Installation est un terme large pour désigner une œuvre ou un ensemble d'œuvres présentées dans un espace (intérieur ou extérieur). Le lien à cet espace est souvent fort et loin d'être anodin ainsi que le lien des "objets" les uns par rapport aux autres. L'installation peut prendre toutes sortes de formes et de dimensions différentes. Elle développe un environnement global où tous les sens sont sollicités. C'est le corps, dans son ensemble (et non plus seulement l'œil) qui reçoit l'œuvre.


       

    Sans titre, installation, 2014

    L'installation de Nguyen-Hatsushiba consiste en une série d'environ 2 000 personnages miniatures (utilisés d'ordinaire pour les maquettes des architectes) disposés entre les briques du mur d'entrée du lieu d'exposition. Tous les personnages se dirigent dans la même direction, vers la droite. Ils marchent "vers" ... Exode, chemin de vie, avancée... autant de lectures possibles.
    L'installation est volontairement discrète et on peut facilement passer à côté sans la voir.

    En quoi l'installation, forme récurrente de l'art contemporain, fait particulièrement écho aux problématiques de la déficience visuelle et quelles sont les rencontres possibles?
    Comment amener un public déficient visuel à appréhender ces pratiques artistiques contemporaines devenues monnaie courante?
    Comment transmettre le contenu d'une œuvre que le toucher ne renseigne pas ?
    Est-ce que le corps pourrait devenir l'un des réceptacles de l'émotion ?

    Voir aussi la rubrique INSTALLATION où l'œuvre de Michael Beutler "Pippeline Field" est présentée en détail

    La relation du corps au mouvement et au déplacement

    L'œuvre de Nguyen-Hatsushiba nous plonge dès l'entrée dans le rapport que l'artiste entretient avec le corps en mouvement. Souvent, dans son œuvre, l'artiste met les corps à l'épreuve, ils doivent résister à des efforts conséquents (course, nage). L'air et l'eau sont des éléments récurrents contre lesquels les corps sont en lutte. Dans le cas des courses, les distances parcourues sont additionnées et finissent par composer le titre de l'œuvre et l'objectif final de l'artiste : courir et faire courir l'équivalent du diamètre de la Terre. Le mouvement, le déplacement, l'effort sont primordiaux chez Nguyen-Hatsushiba.

    L'artiste joue également des effets de l'optique : l'usage du zoom avec les vues aériennes (l'infiniment grand) des photographies et les personnages miniatures (l'infiniment petit), les effets d'image par image des vidéos des corps fantomatiques.

    Comment donner à percevoir le mouvement alors même qu'il s'arrête lorsqu'on tente de le toucher ?
    Comment faire appréhender certains effets d'optique à un aveugle congénital?
    Peut-on ajouter des contenus à l'œuvre afin de "combler" les perceptions manquantes ?
    • photo : f. Talairach
      photo : f. Talairach
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      photo : f. Talairach
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    • photo : f. Talairach
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